Le lymphome conjonctival est une tumeur maligne dérivée d'une prolifération monoclonale de cellules du système immunitaire appelées lymphocytes. Il s’agit généralement de lymphocytes B qui se transforment en cellules lymphomateuses. Il s’agit toujours d’un lymphome non hodgkinien et il fait partie de la famille des lymphomes annexiels oculaires (pouvant toucher les tissus autour de l’œil comme la conjonctive ou l’orbite ou certains tissus intraoculaires comme l’uvée). Il existe plusieurs sous-types de lymphome conjonctival, la majorité étant des lymphomes peu agressifs (environ ¾), dits lymphomes de bas grade, le reste étant des lymphomes plus agressifs, dits lymphomes de haut grade.


Bien qu’il n’existe pas de statistiques précises en France, l’incidence du lymphome conjonctival est faible.

Les facteurs de risque de développer un lymphome conjonctival dépendent du sous-type de lymphome. D’une manière générale, il s’agit d’une maladie de l’adulte de plus de 50 ans.

Les atteintes conjonctivales des lymphomes annexiels oculaires se présentent généralement comme une masse conjonctivale rose saumonée plus ou moins limitée, unilatérale ou bilatérale suivant le sous-type de lymphome. La rapidité et l’évolutivité de ces lésions, lente ou rapide, renseigne généralement sur l’agressivité de la maladie lymphomateuse.

Le traitement proposé dépend de plusieurs paramètres :

  • la présence d’une atteinte limitée à l’œil ou disséminée
  • l’âge et l’espérance de vie du patient
  • les comorbidités du patient
  • des facteurs pronostiques spécifiques à chaque sous-type de lymphome

D’une manière générale, les lymphomes de bas grade sont associés à un pronostic favorable avec néanmoins des récidives fréquentes de la maladie tandis que les lymphomes de haut grade sont associés à des pronostics plus défavorables. Les traitements sont décidés par des onco-hématologues, par radiothérapie et/ou immunochimiothérapie.

Sur le plan ophtalmologique, la surveillance sera précisée par l’onco-ophtalmologue référent mais celle-ci doit être prolongée car des récidives locales sont possibles, même après 5 ans à compter du traitement initial.

Sur le plan général, des imageries générales et des bilans biologiques sont effectués régulièrement, à la demande de l’onco-hématologue.