Notre recherche fondamentale
Tout ce que vous devez savoir sur la recherche fondamentale à Nice
La recherche fondamentale à Nice s’organise autour de deux unités de recherche des laboratoires de la Côte d’Azur, chacune se concentrant sur des thématiques différentes :
- Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M), laboratoire de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM, U1065), affilié à l’Université Côte d'Azur. Ce centre est dédié à la recherche translationnelle sur le cancer.
- Institut de Recherche sur le Cancer et le Vieillissement de Nice (IRCAN), unité mixte de recherche affiliée et soutenue par le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l’INSERM et l’Université Côte d’Azur. L’IRCAN vise l’excellence en recherche sur les mécanismes du vieillissement et les maladies liées à l’âge, y compris le cancer.
Le Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M), créé en janvier 2008, est une unité mixte de recherche sous la gouvernance de l’INSERM et de l’Université Côte d’Azur. Ce centre est dédié à la recherche translationnelle sur le cancer, les maladies cardiométaboliques et les maladies infectieuses. L’association de chercheurs et de cliniciens travaillant au C3M crée une synergie autour d’un projet commun à l’interface entre recherche fondamentale et recherche clinique. Le C3M est composé de quatorze équipes de recherche collaborant étroitement avec les médecins et cliniciens d’une dizaine de services cliniques des hôpitaux universitaires de Nice.
L’équipe C3M 1, dirigée par Corine Bertolotto et Robert Ballotti, se concentre sur la biologie et la pathologie des cellules mélanocytaires. Elle apporte plus de 20 ans d’expertise et une reconnaissance internationale dans la recherche sur le mélanome cutané pour faire progresser le domaine du mélanome oculaire. Grâce aux avancées en recherche fondamentale, le mélanome cutané métastatique, un cancer difficile à traiter, peut désormais être ciblé, offrant l’espoir d’identifier également des cibles pertinentes pour traiter le mélanome oculaire métastatique.
En collaboration étroite avec les services de dermatologie et de pathologie du CHU de Nice, leur équipe développe depuis de nombreuses années une recherche translationnelle innovante utilisant des techniques de pointe pour mieux comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans le développement, la progression et la résistance aux traitements du mélanome cutané. Leur équipe a été la première à décrire le rôle de BRAF dans le mélanome cutané et à identifier une mutation dans MITF (le gène clé de la différenciation des mélanocytes) prédisposant les porteurs au mélanome et au cancer du rein. Ils ont également joué un rôle central dans la description du rôle de MITF dans la plasticité des cellules mélanocytaires, associée à une plus grande agressivité et résistance aux thérapies. Plus récemment, ils ont montré les interactions entre métabolisme, épigénétique et résistance aux thérapies ciblées. Depuis 2016, ils ont initié un nouveau thème sur le mélanome oculaire, en collaboration avec le service d’ophtalmologie du CHU de Nice, dans le but de transférer leurs découvertes à la clinique. Leur travail a déjà permis l’identification de marqueurs pronostiques fiables et de cibles thérapeutiques pertinentes pour améliorer la survie des patients.
L’Institut de Recherche sur le Cancer et le Vieillissement de Nice (IRCAN) a été fondé le 1er janvier 2012. Il a été créé grâce à la collaboration de l’Université de Nice Sophia Antipolis (maintenant partie de l’Université Côte d’Azur), de l’INSERM et du CNRS. La création de l’IRCAN répondait au besoin de comprendre et d’étudier les interactions biologiques complexes entre le vieillissement et le cancer.
L’équipe dirigée par Gilles Pages explore comment une voie de signalisation cellulaire clé, appelée voie ERK, influence le développement et la progression du cancer, avec un accent particulier sur son rôle dans la croissance des vaisseaux sanguins dans les tumeurs, un processus appelé angiogenèse. Cette voie influence la production de VEGF, une protéine permettant aux tumeurs d’attirer l’apport sanguin, crucial pour leur croissance. Leurs recherches ont permis d’identifier comment des modifications de cette voie peuvent indiquer la sévérité de certains cancers, tels que ceux du sein ou de la tête et du cou.
De plus, ils ont mis en lien ces modifications avec l’activité des télomères, des structures protectrices situées aux extrémités des chromosomes et jouant un rôle dans le vieillissement et le développement du cancer. Leur équipe étudie également pourquoi le médicament anticancéreux bévacizumab présente des succès variables selon le type de cancer (sein, prostate, rein) afin d’améliorer son utilisation clinique. Des anticorps monoclonaux ciblant CXCL7 et CXCL8 sont actuellement développés, avec l’objectif de lancer des études cliniques avec un candidat-médicament.