Carcinome épidermoïde cutané
Tout savoir sur le carcinome épidermoïde cutané
Le carcinome épidermoïde cutané est une tumeur maligne développé à partir des cellules de l'épiderme (kératinocytes épidermiques) qui présente diverses caractéristiques histologiques. Il évolue par étapes, passant de la dysplasie au carcinome in situ, puis au carcinome invasif. Il s'agit d'une tumeur rare au niveau des paupières, concernant entre 2 et 3% des tumeurs palpébrales.
Les principaux facteurs de risque sont l’exposition solaire excessive et l’immunodépression.
Le carcinome épidermoïde cutané se présente sous la forme d'une plaque rouge squameuse isolée, évoluant vers un nodule hyperkératosique souvent ulcéré, facilement hémorragique et de croissance rapide. Les lésions avec atteinte péri-nerveuse provoquent des douleurs/paresthésies. Une biopsie réalisée sous anesthésie locale en consultation peut permettre de confirmer le diagnostic afin de guider le traitement ultérieur.
La chirurgie est le traitement de référence du carcinome épidermoïde cutané. Elle peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale suivant la complexité et la durée de l’intervention. Compte tenu de l’agressivité de cette tumeur, des marges de résection importantes sont généralement recommandées. La reconstruction s’effectue dans le même temps opératoire et nécessite souvent l’utilisation de lambeaux et greffes. Dans tous les cas, une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) sera réalisée afin de discuter de la prise en charge optimale en fonction de l’agressivité de la tumeur, de son avancement et des résultats de la chirurgie.
D’autres traitements sont possibles, en complément ou en remplacement de la chirurgie. La radiothérapie (radiothérapie externe conventionnelle) peut être utilisée dans certains cas où la chirurgie ne permet pas de proposer une exérèse complète. Une immunothérapie (cepilumab) peut également être utilisée dans certains cas très étendu avant la chirurgie (néoadjuvant).
Le carcinome épidermoïde est une tumeur agressive, d’évolution rapide avec un risque de métastase lymphatique et viscérale. En plus de la surveillance clinique régulière, un bilan d’extension complémentaire par imagerie cervico-faciale (échographie, tomodensitométrie) voire par imagerie du corps entier (TEP au 18F-FDG) en cas d'atteinte ganglionnaire doit être réalisé au cours du suivi, après une première évaluation effectuée en préopératoire afin d’évaluer la dissémination de la tumeur.